Le rite d’Adieu aux lettres

Chaque début d’année devant la stèle épistolaire

 

Je viens de lire avec grand plaisir le livre “La papeterie Tsubaki” de Ogawa Ito qui se passe à Kamakura où exposait mon ami Tsuguo Yanai quand j’étais au japon !
C’est l’histoire d’un-e écrivain-e public contemporaine, exerçant un métier aux antipodes de nos pratiques de mailing…!
Aussi la description du choix du papier, des outils graphiques, des encres, des formulations… Tout m’a parlé dans ce bouquin bien écrit et d’une grande accessibilité.
Elle y décrit en particulier une cérémonie d’Adieu aux lettres. J’ai adoré l’idée ! Je ne sais pas si c’est traditionnel au Japon ou inventé pour le bouquin !!! Mais j’aimerai proposer une telle cérémonie là où je suis à Puisserguier !
Le rituel est célébré le 3 février, il s’agit de confier à la stèle épistolaire, le courrier de l’année que l’on ne désire pas garder, “Mis à part les courriers publicitaires, on a du mal à jeter, à peine lue, une lettre qui nous est adressée. Même la plus humble carte postale, du moment qu’elle est manuscrite, garde la trace vivace de l’esprit et du temps de celui qui l’a rédigée. Mais si on les gardait toutes, les vieilles lettres s’entasseraient et il y a des limites à cette accumulation.”
Le rite sacré “L’adieu aux lettres” rend grâce à l’esprit épistolaire en lieu et place du destinataire. Les envois sont acceptés tout au long du mois de janvier avant d’être confiés au feu pendant le rituel. Si vous désirez participer vous pouvez m’envoyer votre courrier destiné au rituel jusqu’à la fin du mois de janvier de chaque année, à Aïdée Bernard, 20 rue du Lirou, 34620 Puisserguier.

Au plaisir de communier avec “l’esprit épistolaire” ce jour là qui sera un dimanche en 2019 (premier jour de la semaine dans l’ancien calendrier japonais) !